L’état civil en Italie

L’état civil en Italie

État civil napoléonien

L’État Civil a été institué en Italie par Napoléon quand il a été couronné roi d’Italie (1805). Quand il a fut expulsé (1815), les états du Nord ont  rendu cette fonction aux paroisses. Les livres du registre civil de toute l’Italie sont compris entre les années 1806-1815 ils sont connus comme l’état civil Napoléonien.

Dans le Sud de l’Italie

En 1806 les troupes de Napoléon ont envadi le sud de l’Italie, de domination espagnole, et Ferdinand IV de Bourbon a été obligé d’abandonner la ville pour fuir à Palerme, sous la protection des armées anglaises qui ont occupé le royaume de Sicile.
Après le Congrès de Vienne (1815) Ferdinand IV récupère le contrôle du sud de l’Italie en formant avec la Sicile un nouveau royaume : le Royaume des Deux Siciles, en maintenant en grande partie les réformes administratives effectuées par les Français, entre autres le registre civil. Ce registre civil a continué de fonctionner dans cette partie de l’Italie, avec quelques variantes : par exemple : l’état n’acceptait pas de mariages qui n’avaient pas été réalisés par l’église.

En Sicile

Quand la Sicile était sous protection des forces anglaises et où s’est réfugié Ferdinand IV, Le registre civil ne s’est pas établi en Sicile. Après la formation du Royaume des deux Siciles et en 1820 quand la Constitution du Royaume a été approuvée, le registre civil est établi dans l’île de la Sicile.

Dans le Royaume Lombard-Vénitien – état civil Autrichien

Dans son avancée en Europe Napoléon a envahi les territoires de l’Empire Autrichien  qui appartiennent actuellement à l’Italie (la Lombardie, Vénétie, etc.). Dans ces régions les registres civils ont fonctionné jusqu’en 1815 quand l’Autriche récupère ses domaines et rend ces fonctions aux paroisses.

Quand l’Autriche reprend le contrôle de ses territoires, les registres civils sont fermés et les paroisses étaient préposées pour inscrire les naissances, les décès et les mariages. Avec une nouveauté : les paroisses devaient envoyer un indice des évènements enregistrés dans les communes. Il incluait les différentes congrégations religieuses (juifs, protestants, catholiques). Ces indices sont connus sous le nom d’état Civil Autrichien et la période dans laquelle il a fonctionné de cette façon fut 1815-1866.

En général ces indices se conservent dans les Archives d’État de ces provinces italiennes. Dans quelques cas l’indice a été informatisé facilitant d’une grande manière les recherches (ex : le Archive d’État de Rovigo), alors que les livres avec les actes se trouvent dans les diocèses correspondants. Beaucoup de diocèses requièrent que, avant de solliciter un document, il faut consulter dans le archive d’état les noms et dates précises pour réaliser la commande correspondante.

Avec l’unification, la Lombardie et le Vénétie faisant partie de l’Italie, les bureaux du registre civil s’ouvrent, à l’exception des zones qui ont fait partie du nouvel Empire Austro-hongrois (Frioul Vénétie Julienne, Trentino Haut Adige)

État civil de la Toscane

En Toscane, après le retrait des troupes françaises, quelques changements ont été réalisés en établissant que les paroisses se chargeraient d’inscrire les évènements civils, mais avec supervision de l’état. Les prêtres recevaient des livres imprimés de la part des chanceliers en compilant mensuellement quelques extraits et annuellement les duplicata des registres de naissance, de mariage et de décès, qui devaient être livrés les huit premiers jours de chaque année.

Toutes les données de l’état civil de tout le territoire du Duché ont conflué et se sont maintenues unitairement à Florence (Firenze), et en même temps on contrôlait le soin des registres des paroisses.
Pour reprendre et pour conserver les actes, le Ministère s’est occupé à réaliser des instruments de recherche (indices ou compilations) pour faciliter la découverte d’un document. L’objectif était de faire que les actes de naissance, de mariage et de décès rédigés avant 1817 soient facilement localisables, une grande importance étant donnée à la période 1808-1817.

C’est pour cela que nous nous trouvons avec l’Estratti dei registri dello stato civile, 1745-1865 (Extraits des registres de l’État Civil, 1745-1865). C’est-à-dire un résumé chronologique d’actes classés alphabétiquement qui inclut des naissances, des mariages, des décès, des documents matrimoniaux (ceux que les couples devaient présenter pour pouvoir se marier) et des publications de mariage. Et ce résumé inclut toute la région de la Toscane.

Etat civil post-unitaire

Plus tard, en 1865-1866, quand l’unification italienne se produit, l’Office d’Etat Civil s’étend définitivement à tout le territoire, excepté les régions qui ont été annexées plus tard : Frioul Vénétie Julienne, Trentino Haut Adige.

Le mariage en Italie Unifiée

En 1866 l’Italie,  l’unification réussie, l’état italien (Royaume de l’Italie) n’a pas reconnu les mariages catholiques. Par conséquent deux cérémonies matrimoniales devaient être réalisées : l’ecclésiastique et la civile.

S’il se présentait le cas dans lequel on ne trouvait pas l’acte de mariage, il est nécessaire d’avoir présent à l’esprit que toutes les personnes ne se mariaient pas en réalisant les deux cérémonies. Cela signifie aussi que, par exemple, un acte de naissance de 1875 pouvait se référer à un enfant comme fils d’une mère célibataire ou de père inconnu, qui en réalité étaient mariés dans une église mais non dans le bureau civil du peuple.

Après le Concordat conclu avec le Saint-Siège en 1929, l’état italien a octroyé une validité civile au sacrement de mariage, réglementé par le droit canon (mariage concordataire).
L’état civil dans les frazioni italiennes

Registres d’état civil italiens consultables en ligne

Lancé fin 2011, le portail Antenati est destiné à la mise en ligne des registres détenus par les délégations provinciales des archives d’état (Archivio di Stato) et numérisés par FamilySearch. La DGA (Direzione Generale per gli Archivi) a accordé à FamilySearch l’accès aux registres de naissances, de mariages et de décès dans toute l’Italie FamilySearch fournira un accès gratuit à plus de 100 millions d’actes de naissance, de mariage et de décès provenant de registres d’état civil italiens de 1800 à 1940—la collection d’actes la plus utile pour les recherches généalogiques italiennes.