La Questura en Italie

La Questura en Italie

Liste des passeports délivrés

Afin de pouvoir émigrer légalement, l’Italie demandait à ses citoyens d’értablir un passeport. La Questura est un service spécial de la Police qui contrôle les passeports dans chaque province italienne, ce servise est autoricé à détruire toute la documentation datant de plus de dix ans.

Malgré cela, dans quelques Archives on trouve encore quelques restes de documents de ce type , par exemple dans les Archives de l’Etat de Turin et Napoli.
Jusqu’à ce jour, les documents retrouvés provenant de la Questura sont des demandes de passeports. Ils contiennent des renseignements sur le demandeur et sur les personnes qui l’accompagnent (épouse, enfants…)

Archives de l’Etat de Turin

Le projet Ancêtres Emigrants , parrainé par l’Université de Brigham Young (Utah, Etats Units) travaille à localiser, identifier et acheter à l’Etat italien les copies numérisées de ces documents. Sur le site du PAI , on peut consulter la liste de ces passeports établis à Turin.

Pour chercher , aller sur  http://immigrants.byu.edu/

Archives de l’État de Naples

Cette archive a mis en ligne la base de données “Passeports et émigration”, une sous-série des archives générales de la préfecture de police de Naples, pour les années 1888-1901. La base de données contient 22 000 fiches de personnes : demandeurs de passeport et émigrants soumis à la surveillance de l’autorité de sécurité publique.

Chaque dossier contient les documents produits dans le cadre de la demande de passeport. Ces documents contiennent des informations sur la personne qui demande le passeport et les personnes qui l’accompagnent.
Pour la délivrance du passeport, valable trois ans, le nulla osta était nécessaire, délivré par le Syndaco de la commune, dans lequel les données anagraphiques, l’adresse et la profession de l’émigrant et la destination du voyage sont enregistrées. Un rapport de police était également nécessaire.

Pour consulter aller à http://patrimonio.archiviodistatonapoli.it/

Agrément pour émigrer avant le départ

Pour des raisons paternalistes, et/ou pour le contrôle des mouvements de population, les gouvernements ont décrété des dispositions pour réguler l’émigration. A une époque, les exigences existant dans la plupart, si ce n’est tous les pays stipulaient :

  1. que l’émigrant devait être dégagé de ses obligations militaires.
  2. qu’il ou elle n’était pas recherché pour un délit criminel ou qu’il n’essayait pas de fuir une
    autorité quelconque
  3. qu’il ou elle n’essayait pas d’abandonner sa famille et
  4. qu’il ou elle, s’il était en dessous de l’âge légal avait l’autorisation de son père ou d’une autre autorité familiale.

La collecte de ces documents était du ressort des autorités portuaires, des gouvernements provinciaux locaux ou d’une autorité policière des provinces telle que la Questura en Italie ou la Prefecture en France.
Pour accomplir cela, on créait un dossier pour chaque émigrant ou famille d’émigrant avec les types de documents suivants :

  • Certificat d’identification personnelle, semblable à nos cartes d’identité actuelles, elles
    comportaient une description physique de l’émigrant, adresse de résidence, lieu de naissance, âge et autres informations visant à identifier.
  • Autorisation des parents ou de l’époux(se) On pouvait demander à chaque émigrant de montrer l’autorisation de son époux(se) s’il était marié, et de ses parents s’il était célibataire et en dessous de l’âge de la majorité, habituellement à 25 ou 30 ans.
  • Registre baptistaire ou délivrance du certificat de liberté. Si l’émigrant était en dessous d’un certain âge on pouvait exiger le registre baptistaire et ceux au-delà de cet âge pouvaient simplement avoir un rapport d’éligibilité à émigrer.
  • Dossier criminel; Dans la plupart des cas, l’émigrant avait besoin d’un document certifié par un juge, la police ou une autorité civile de sa région natale ou celle de la dernière résidence, stipulant qu’il n’avait pas de dossier criminel.
  • Certificat d’accomplissement du service militaire On exigeait qu’un homme présente un
    document d’un juge, de la police ou d’une autorité civile de la région d’origine stipulant qu’il était dégagé des obligations militaires, soit par le service militaire soit parce qu’il avait demandé à être incorporé mais n’avait pas été pris.

Souvent ces dossiers de passeport sont divisés en deux parties, un registre de tous les passeports émis (ou demandés) et un ensemble de dossiers individuels, un par demandeur ou famille demandeuse, qui contient la documentation dont nous avons parlé ci-dessus.